Nos activités

L’Association acadienne de la région de Québec organise différents types d’activités qui s’inscrivent dans son objectif de promouvoir le fait acadien dans la région de Québec et de renseigner les participants sur les différents aspects de l’histoire et de la culture acadienne.

La célébration de la Fête nationale des Acadiens, le 15 août, est une activité incontournable pour l’AARQ. Le drapeau acadien, l’hymne national et le tintamarre sont mis en évidence lors de ces célébrations qui sont suivies d’une activité sociale permettant aux participants de fraterniser.

La plupart des autres types d’activités comportent un volet social et/ou culturel qui favorise le développement de liens d’amitié et de camaraderie, et d’en apprendre davantage sur l’héritage acadien. Ces activités peuvent être des conférences et des présentations sur l’histoire, la culture et la généalogie acadienne, des lancements de livres ou de revues d’auteurs acadiens, des récits ou des expériences vécues par des personnalités proches de l’Acadie.

À l’occasion, l’AARQ reçoit la visite de groupes en provenance des provinces atlantiques ou d’ailleurs. Une activité de circonstance est alors organisée pour partager des expériences, apprendre à mieux se connaître et à tisser des liens.

Vous désirez en apprendre davantage et partager nos activités, contactez-nous!

Salebarbes reçoit le prix Acadie-Québec

Le Prix Acadie-Québec 2023 a été décerné au groupe de musique Salebarbes pour leur contribution à l’établissement et à la consolidation des relations entre le Québec et l’Acadie.

Le prix leur a été remis à la fin de leur spectacle du 6 octobre 2023, à l’Assomption dans la région de Lanaudière, par le ministre de la Langue française et ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, M. Jean-François Roberge, et par le président de la Société Nationale de l’Acadie, M. Martin Théberge.

Le groupe Salebarbes a été créé en 2019 par des artistes québécois et acadiens. Il est composé d’Éloi et Jonathan Painchaud, Kevin McIntyre, George Belliveau et Jean-François Breau. Cette formation musicale représente bien les liens et les affinités naturelles entre les Québécois et les Acadiens qui partagent un héritage et une histoire commune.

Leur répertoire festif trad/cajun/country touchent des cordes sensibles et les spectacles du groupe font salle comble.

Les cinq artistes ont aussi remporté le prix Félix « Album traditionnel de l’année » en 2020, et ils ont été nommés « Groupe ou duo de l’année » au gala de l’ADISQ 2022.

Au gala de l’ADISQ 2023, Salebarbes a remporté deux Félix:

  • Spectacle Variétés / Réinterprétations
  • Chanson de l’année : Gin à l’eau salée

Créé en 2006 par la Commission permanente de concertation Acadie-Québec, le prix Acadie-Québec reconnaît l’apport remarquable de personnes et d’organismes de l’Acadie et du Québec à l’établissement et à la consolidation des relations entre les deux peuples.



Site officiel de Salebarbes

L’Ordre secret

L’Ordre de Jacques-Cartier était une société  « secrète » créée en 1926 pour faire progresser les intérêts des Canadiens-français catholiques incluant les Acadiens. La société était également connue sous le nom  « La Patente ». Sa devise était « Pour Dieu et pour la Patrie » et son chant patriotique s’intitulait Honneur et Loyauté. Elle a été en fonction jusqu’en 1965.

L’Ordre opérait par l’entremise d’une élite militante œuvrant dans l’ombre afin d’infiltrer l’administration civile et les entreprises privées pour contrer les actions destinées à réduire l’influence des Canadiens-français et à les empêcher d’occuper des postes importants dans l’administration et les entreprises.

Dans son tout nouveau documentaire L’ordre secret, le réalisateur acadien Phil Comeau se plonge dans une recherche rigoureuse pour lever le voile sur L’Ordre de Jacques Cartier. Le cinéaste et son équipe ont réussi à retracer des membres de l’Ordre secret de Jacques-Cartier. À travers des entrevues, des reconstitutions historiques, des animations et différentes techniques cinématographiques, le réalisateur offre une immersion totale dans l’univers de la société secrète.

Produit par l’Office national du film en collaboration avec Unis TV, le film révèle une page méconnue de notre histoire et met en relief les accomplissements de « La Patente » principalement au Nouveau-Brunswick, à travers le témoignage d’anciens membres. Ce film est très intéressant.
Le documentaire est disponible pour visionnement sur le site de l’ONF

Petit village des Acadiens

L’appellation « Petit Village des Acadiens » ne se retrouve dans aucun document officiel. Le terme qui est utilisé dans la rare documentation historique et dans la banque des toponymes de la ville de Québec est « Faubourg des Acadiens », appellation qui apparaît à partir de 1986 pour éviter, peut-être, de le confondre avec le terme Petit-Village qui était déjà en usage lors de la constitution de la municipalité de Giffard en 1912.

Néanmoins, l’appellation « Petit Village des Acadiens » était reconnue et utilisée par les habitants du lieu et des alentours pour désigner ce quartier qui a été développé par des Madelinots acadiens originaires des Îles-de-la-Madeleine. C’était leur petit village.

Le Petit Village des Acadiens est situé dans le quartier Vieux-Moulin de l’arrondissement de Beauport. Avant la construction de l’autoroute de la Capitale, il était borné au nord par l’actuel Chemin du Petit Village, à l’est par l’avenue D’Estimauville, au sud par la rue Évangéline et à l’ouest par l’avenue Monseigneur Gosselin.

La construction de l’autoroute au début des années 1970 a amené la fermeture d’une partie de l’avenue Turbide et a eu comme conséquence de confiner le Petit Village des Acadiens à la partie située au sud de l’autoroute, isolant du même coup la clientèle scolaire de niveau primaire dont le seul accès à leur école Marie-Renouard et à leur parc des loisirs du côté nord est un tunnel piétonnier plus ou moins invitant.

C’est en 1918 qu’a véritablement débuté le développement de ce quartier avec l’arrivée des quatre frères Turbide : Eusèbe, Samuel, Stanislas et Albert, des Madelinots acadiens originaires de Havre-aux-Maisons, Îles-de-la-Madeleine. Ce territoire faisait alors partie du Village de Giffard et de la paroisse de Saint-Ignace-de-Loyola érigée en 1914. En 1918, l’endroit était demeuré inoccupé et il n’y avait aucune construction.

Les frères Turbide étaient arrivés à Québec en 1916 dans la paroisse St-Charles de Limoilou. Trois d’entre eux ont occupé des emplois à l’Hôpital St-Michel Archange. Ils construisent les premières maisons en 1918 à l’endroit qui deviendra plus tard la rue Évangéline et l’avenue de l’Assomption (aujourd’hui l’avenue Bouctouche). C’est ainsi que le Petit Village des Acadiens a pris forme.

D’autres familles acadiennes se joignent aux Turbide à partir de 1921, dont celles de Joseph-Édouard Faullem et de Zoël Jomphe, les frères Richard, les Chevarie, les Chiasson, les Poirier et les Leblanc. De nouvelles rues apparaissent rapidement, et dès 1935 le conseil municipal de Giffard attribue officiellement les noms de rue Évangéline et L’Assomption. L’avenue Turbide est ouverte en 1948.

Les frères Turbide et leurs compatriotes sont à l’origine de nombreuses constructions et du développement domiciliaire de ce territoire. Dans son album souvenir, monsieur Joseph-Albert Turbide identifie les propriétaires de 32 maisons représentant 70 logements occupés par les Acadiens et leurs descendants.

En 1946, pour répondre aux besoins grandissants de la population écolière du secteur, une première classe est ouverte dans la maison de M. Eusèbe Turbide. Une 2ème classe est ouverte en 1951, et l’école de L’Assomption comprenant 4 classes est construite en 1953. Deux ans plus tard l’école Marie-Renouard, comprenant 8 classes, est construite; et elle sera agrandie en 1966 pour répondre aux besoins.

Le développement du quartier s’accélère (280 familles en 1956). À la suite de démarches des habitants, l’archevêque de Québec émet un décret en février 1956 établissant une desserte dans une salle de l’école. L’érection de la paroisse Notre-Dame de l’Espérance a lieu 5 ans plus tard en 1961. Sans aucun doute, les Madelinots acadiens qui ont développé le Petit Village des Acadiens sont réellement les pionniers de cette paroisse.

Aujourd’hui, plusieurs descendants des premières familles acadiennes habitent encore le quartier et plusieurs constructions réalisées par les pionniers acadiens existent toujours même si elles ont été transformées ou modernisées.

La présence acadienne y est toujours visible à travers la toponymie : rue Évangéline, avenue Turbide, avenue de Bouctouche (anciennement Avenue de l’Assomption), parc Évangéline, rue de la Sagouine, rue des Cajuns, rue Camille-Lefebvre, rue Gabriel-Lajeunesse, Place Évangéline, les Jardins Évangéline.

​Références
  1. Joseph-Albert Turbide, Album souvenir du Petit Village des Acadiens, Paroisse Notre-Dame de l’Espérance, 2011
  2. Madeleine Gagnon, Le Petit-Village d’autrefois, Beauport-Charlesbourg-Giffard du 17e au 20e siècle, 2012
  3. Notre-Dame de l’Espérance 1961-1986, album souvenir
  4. Paroisse de Giffard, album souvenir 1914-1959
  5. Histoire de raconter, le quartier Giffard, arrondissement de Beauport, 2007
  6. Répertoire des toponymes de la ville de Québec
Lieu du Petit village des Acadiens (extrait de Google Maps)
Présence acadienne toujours visible
Maison de Stanislas Turbide et premier restaurant vers 1932
Crédit photo : Micheline Tremblay Turbide